Manifeste du parti communiste. Karl Marx & Friedrich Engels

Karl Marx & Friedrich Engels signent ici le premier objet littéraire établissant la doctrine communiste. Si on devait le synthétiser on dirait : LUTTE DES CLASSES et abandon de la propriété individuelle. Les deux auteurs définissent les rapports historiques entre les classes et leur évolution dans l’Histoire avant d’évoquer les différentes formes de socialisme et de communisme en Europe.
« Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? {...} En préparant des crises plus générales et plus puissantes et en réduisant les moyens de les prévenir. {...} Mais la bourgeoisie n’a pas seulement forgé les armes qui la mettront à mort : elle a produit aussi les hommes qui manieront ces armes - les ouvrier modernes, les prolétaires. »
Le manifeste oppose systématiquement le bourgeois et le prolétaire dont elle se sert d’outil de production. À l’erre de la première révolution industrielle, le roi et l’esclave ne sont plus ; désormais le bourgeois et son prolétaire les remplacent.
« Par conséquent, les frais qu’entraîne un ouvrier se réduisent presque exclusivement au coût des moyens de subsistances nécessaires à son entretien et à la reproduction de son espèce. »
Le communisme est l’organisation syndicale et politique qui résulte de l’agglomération des prolétaires en vue de renverser l’ordre bourgeois. Le nouvel ordre communiste établi supprimera la propriété individuelle pour en faire un bien collectif. En vue de détourner philosophiquement l’humain de son penchant à la propriété *.
« Le but immédiat des communistes est le même que celui de tous les partis ouvriers : constitution du prolétariat en classe, renversement de la domination bourgeoise, conquête du pouvoir politique par le prolétariat. »
Ce Manifeste est avant tout un énoncé d’intentions et de valeurs dont le paradigme est la LUTTE DES CLASSES. Marx et Engels décrivent le contexte européen avec de vives critiques dès lors que d’autres tendances socialistes s’éloignent du prolétariat. L’ordre bourgeois, à travers le Capital s’est approprié le pouvoir sur le dos de sa classe productive : le prolétariat.
« Etre capitaliste, c’est occuper non seulement une position purement personnelle, mais encore une position sociale dans la production. Le capital est un produit collectif : il ne peut être mis en mouvement que par l’activité commune de nombreux individus, et même, en dernière analyse, que par l’activité commune de tous les membres de la société. »
Bon, ce bouquin, j’ai bien du le lire 75 fois tellement j’ai buté sur les phrases-paragraphes d’un autre temps et piqué du nez pour recommencer à la page d’avant. Tous ces contours, et explications du contexte pour énoncer un concept qui se définit de lui-même : voilà, c’est d’un autre temps ! Côté plaisir, on va tout de suite dire : aucun.
Pourtant il ressort deux idées majeurs des études de Marx et Engels sur le contexte socio économique de leur époque : LUTTE DES CLASSES et abandon de la propriété individuelle. Plutôt révolutionnaire pour leur époque mais il peuvent avoir des oreilles réceptives parmi les ventres affamés des ouvriers de cette époque, et puis c’est aussi l’époque des libertaires français, des socialistes allemands, des syndicats anglais, les co-auteurs de ce manifeste sont en plein dans les thèmes de leur époque.
Bon, ça reste deux bourgeois, encore des bourgeois pour foutre la révolution, car la révolution ne vient jamais du peuple, jamais : elle vient des bourgeois. *
* point de vue personnel