Dans le café de la jeunesse perdue. Modiano

Avec « Dans le café de la jeunesse perdue », Modiano livre un roman sur un Paris intemporel à tendance bobo-intello. L’histoire commence avec la narration d’un étudiant de l’école des Mines qui décrit les personnages du café Rive Gauche : Le Condé. On se rend vite compte que la protagoniste du roman est Louki, une jeune femme intrigante.

La seconde partie est décrite par un détective, la troisième par l’héroïne elle-même, et la fin par Roland, son amant. Louki, née Jacqueline Delanque, épouse Choureau a disparu et Modiano cherche à recomposer son histoire via trois personnages différents ainsi que par l’autobiographie. Le Condé devient le lieu qui sert de liant entre toutes ces personnes un peu paumées.

J’ai trouvé ce roman décousu et inabouti bien que l’idée de s’intéresser à un personnage en décrivant son univers et ses fréquentations soit intéressante. Louki ainsi que les autres acteurs de ce livre sont sans relief comme si nous, lecteurs, étions interdits de visite dans leur intimité. Au final il ne se passe pas grand chose et ce livre n’apporte rien en termes d’émotion ou de suspense à croire qu’il n’y a pas que la jeunesse qui soit un peu perdue. N’est-ce pas M. Modiano ?