Sur la Concord River. Henry David Thoreau

Publié le par Tactile

Henry David Thoreau effectue un drôle de voyage, avec son frère, sur un radeau qui navigue au fil de la Concord River. Basé dans l’Etat du Maine au Nord Est des Etats-Unis cette rivière est à cette époque très sauvage et douce, avec peu de dénivelé des larges berges herbeuses : un parfait terrain de jeu pour la contemplation oisive.

« Les cieux n'ont pas encore tari leurs sources, les Montagnes de la Lune continuent de payer, sans faillir, leur tribut annuel au pacha, comme elles le faisaient aux pharaons, même si celui-là doit prélever le reste de ses revenus à la pointe de son sabre. Les fleuves ont sans doute servi de guide aux pas des premiers voyageurs. Quand ils coulent devant nos portes, ils sont une invitation permanente au voyage et à l'aventure. »

Au fil de leur descente, Thoreau fait l’inventaire naturaliste de tout ce qu’il observe en faune et flore. Ce riche examen permettra sans aucun doute aux botanistes et biologistes de s’imaginer la luxuriance des paysages, c’est somme toute plus complexe pour le lecteur non averti (que je suis).

« Seul le ciel nous était désormais familier, ce toit dont le voyageur ne s'écarte jamais. D'après ce que nous pouvions en voir et ce que nous savions du fleuve et des bois, nous étions assurés de faire un voyage sans encombre. »

Rédigé en 1839 bien avant son expérience hermite à l’étang de Walden, ce court récit augure du sens d’observation de son auteur tout autant que de sa passion pour les choses simples et réelles de son environnement. Un court récit pour lecteur passionné naturaliste.

« Cette ligne droite et géométrique entre ciel et eau représentait les derniers raffinements de la vie civilisée, symbole de cette sublimité qui habite l'histoire. Il n'y avait pratiquement aucune trace de vie humaine dans la nuit. On n'entendait pas la moindre respiration humaine, rien que le souffle du vent. »

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article