Suites impériales. Bret Easton Ellis
Beigbeder le cite comme une de ses références et on comprend très vite pourquoi tant ce livre est déjanté. Des protagonistes dans le flou évoluent au coeur du microcosme élitiste et fou d'Hollywood. Au programme : sexe, drogues et violence. "Suites impériales" est le prolongement de "Moins que zéro" (livre que je n'ai pas lu), où l'on retrouve le personnage Clay et ses amis 25 ans après.
Bret Easton Ellis le fait évoluer au coeur d'un drame sentimental sur fond de complot, de manipulations et enjeux financiers. Toute l'essence de la tension qui anime ce roman réside dans la sombre paranoïa de Clay. Des questions tombent, sans réponses aucune ce qui provoque chez le lecteur un sentiment de frustration et d'incompréhension qui nourrit parfaitement l'intrigue du roman.
Au final on a livre écrit comme un scénario, très visuel et en mouvement, qui se lit très vite mais qui reste assez superficiel. Les personnages ne sont pas aboutis et on ressent une distance cinématographique avec eux ; contrairement aux personnages que Beigbeder nous rend proches via son talent et sa mélancolie. Des dialogues pauvres, des séquences parfois fades pour un roman décapant mais qui tombe bien loin de ses promesses affichées.