Les hommes qui n'aiment pas les femmes. Steig Larsson

Publié le par Tactile

millenium1.jpgEnfin ! Après une longue attente nous y voilà. Dès sa sortie, avant que cela ne devienne un best-seller les critiques m'ont donné envie de le lire. Désespérément j'attendais la sortie en poche pour pouvoir me le payer, mais c'est finalement une âme charitable qui m'a secourut (merci Marie).

Le problème de ce genre de bouquin c'est qu'il n'y a pas de style, l'écriture (du moins la traduction) est pauvre, on se perd dans les noms suédois et pourtant c'est génial ! Tu tournes une page et as hâte de tourner la suivante. C'est malheureux mais le rythme est fantastique, l'intrigue menée d'une main de maître. Impossible de se décrocher et la machine s'emballe. La seule autre fois que j'ai été emporté par une lecture pauvre mais envoûtante était avec Dan Brown.

Oui, je parlais du style…. Je me permet d'être redondant mais "pauvre" est bien le seul qualificatif qui me vient. Pas de description intéressante, des personnages grossiers, rien de poétique ou qui puisse chatouiller l'imaginaire, qui tinterait le contexte, non rien ! L'omniprésence du tutoiement à la traduction française est gênant, il donne dans le branché, le "à la cool" et ne permet pas une bonne construction des interactions entre les personnages..

Ces derniers sont vides de tout contenu, ils ont tous un rôle qui leur colle à la peau, un peu comme Stalone au cinéma. Je veux dire par là que tout est lisse, prévisible et impersonnel. Mikael Blomkvist est le héros, un journaliste courageux, intègre, se battant seul contre l'univers de la finance, attentif aux autres, généreux, gentil et séducteur impayable. Autrement dit : tout ce que je déteste dans la fiction. Il est plat, n'est que la caricature de lui-même et ne soulève aucune espèce d'émotion.

Le second protagoniste : Lisbeth Salander est déjà mieux ficelé. Avec ses parts d'ombre, son caractère atypique et dotée d'un comportement moins prévisible. Là déjà il y a du mieux. En revanche elle est la Catwoman de l'intrigue. Malgré ses 50 kg elle est capable de neutraliser n'importe quel homme, de déjouer tous les systèmes informatiques du monde tout en se battant ongle et bec pour la cause féministe.

En gros, côté "gentils" : ils sont gentils. Ambiance Disney : les héros sont beaux, branchés, progressistes, géniaux, etc. Du côté des "méchants" on retrouve des nazis, des violeurs, des pédophiles, des meurtriers, des escrocs de la finance et en plus ils sont laids (vous avez dit Disney ?)…

Avec tout ça, vous me direz : mais pourquoi l'as tu dévoré ? Et bien pour le rythme et l'intrigue. On retrouve du Agatha Christie avec une enquête façon "Dix petits nègres" ou le "Crime de l'Orient-Express". Globalement, les 300 premières pages on apprend rien surtout grâce au gros spoil de la quatrième de couverture d'ailleurs ; mais on ne s'ennuie pas. Il y a beaucoup de choses à mettre en place, les personnages, les histoires, leur vie au quotidien et tout cela est bien amené, avec de la tension et de la complexité.

Le déroulé de l'histoire est très bon et c'est cela qui a fait que je l'ai lu avec tant d'impatience. Seulement voilà, cela fait deux jours que je viens de le finir et je ne retiens aucune image mentale, aucune odeur, aucun son, je ne connais plus les personnages. L'intrigue est marquante, le reste est à jeter !

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