Donne-moi des ailes. Nicolas Vanier

Publié le par Tactile

Vanier nous raconte une belle odyssée, celle de Thomas Le Tallec et de son père Christian, ornithologue qui tient à mener à bien son plan de sauvegarde et de réintroduction de l’oie naine, espèce menacée.  Son idée est de faire éclore des poussins en danger, les élever, entraîner et préparer pour un parcours migratoire plus sécurisé garantissant la survie de l’espèce.

Depuis que ses parents ont divorcé, Thomas est un gamin sans histoire, accro aux jeux vidéos comme tous les autres ; il vit chez sa mère Paola, à Paris. Après avoir essuyé le refus catégorique du Museum d’Histoire Naturelle pour soutenir son projet de sauvegarde des oies naines, Christian falsifie les documents officiels pour continuer sa quête. L’œuvre de sa vie.

 

* spoiler alerte *

 

L’œuvre de sa vie, c’est Thomas, son fils qui va la réaliser. Envoyé en Camargue retrouver son paternel pour les vacances, il atterrit dans un cabanon déconnecté au milieu des marais. D’abord peu intéressé par cet environnement rustre, il s’accroche à ses habitudes de geek parisien. Quelques jours plus tard, c’est l’éclosion de Akka, la première oie qui voit le jour au creux de ses mains qui le décide à aider son père. Thomas sera finalement la clef de voute du récit.

« Tu ne peux pas te poser la question de la réussite ou de l’échec chaque fois que tu tentes quelque chose de difficile, sinon tu ne fais jamais rien, tu comprends ? »

Cette épopée signée Vannier fait rêver les amateurs de grands espaces et j’imagine très bien le succès du film porté à l’écran. Le livre est inspiré du film. Oui dans cet ordre là et c’est peut-être bien là le problème. Le récit est entrainant et sans chichis avec un rythme optimisé et des dialogues courts. Du cinéma quoi. En revanche quand il s’agit de style, le cinéma n’est pas d’une grande aide à la littérature ; là est bien la limite de l’aventurier Vanier ménageant ses efforts face aux épreuves comme aux challenges littéraires. Bref, c’est pauvre de ce côté là. Au final, il reste une belle histoire : allez voir le film !

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