Tendre jeudi. John Steinbeck

Publié le par Tactile

Tendre jeudi (1954) est la suite de La Rue de la Sardine paru en 1945 (voir article en lien). Dans ce récit aux bons sentiments, Steinbeck met en scène les habitants de Monterey dont les existences évoluent autour de Doc : le socle de cette petite communauté. Autour de lui virevoltent des personnages chamarrés et haut en couleurs qui viennent chercher auprès de lui conseils et aumônes. Doc, gentil, généreux et placide pardonne et fournit ce qu’on lui demande sans s’offusquer de quoi que ce soit.

Rue de la Sardine comprend donc le laboratoire de Doc, l’épicerie de Joseph-Marie, le « palais » de Mack et sa bande (une maison squattée) mais aussi le bordel de Fauna et de ses filles. Doc a l’air mélancolique ces derniers temps, il ne sait pas ce qu’il veut et peine à faire avancer ses recherches scientifiques. Dans le même temps, Suzy, une étrangère, débarque dans la ville et commence à travailler pour Fauna. Une drôle de fille cette Suzy, elle paraît elle aussi détachée de tout et pleine de complexes.

Au cours d’une semaine épique, les habitants de la rue de la Sardine vont tout faire pour unir Doc et Suzy. Les ruses de Mack, le franc-parler d’Hazel, les conseils de Fauna, l’aide matérielle de Joseph-Marie tout cela réunit pour viser le succès d’un entremettage amoureux.

Steinbeck nous offre son roman le plus positif et le plus joyeux de son œuvre. Au menu : amitiés, bons sentiments, attentions délicates et blagues potaches. On retrouve des personnages à la Steinbeck avec des glandeurs-squatteurs, des illuminés, des alcooliques, des femmes au mœurs légères et une atmosphère hors du temps dans le cocon préservé qu’est la Rue de la Sardine.

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